MY STORY – LINDA BENZID (EXECUTIVE MBA PARIS) : CONCILIER CARRIÈRE, FORMATION, VIE DE FAMILLE ET… RALLYE AUTOMOBILE
D’un poste de cadre dans un grand groupe à un rallye aux confins du désert argentin, jusqu’au campus de l’EDHEC pour un Executive MBA à Paris… Et si le parcours de Linda Benzid, participante de l…
D’un poste de cadre dans un grand groupe à un rallye aux confins du désert argentin, jusqu’au campus de l’EDHEC pour un Executive MBA à Paris… Et si le parcours de Linda Benzid, participante de l’EDHEC EMBA Paris, était bien plus qu’une carrière ? Avec nous, elle revient sur les étapes clés d’une aventure professionnelle et personnelle placée sous le signe du défi et du dépassement de soi.
Quelle était votre situation professionnelle lorsque vous avez démarré l’Executive MBA de l’EDHEC à Paris, en février 2019 ?
J’occupais le poste de Responsable Grands Comptes Nationaux chez Manpower. J’ai commencé dans l’entreprise en 1999, comme chargée de recrutement. Ensuite je suis devenue responsable d’une agence, puis de deux, puis de trois. Entre 2011 et 2016, j’ai fait une incursion dans le secteur réputé très masculin de l’automobile, en rejoignant le Groupe PSA, d’abord au B2B, puis comme Responsable Grands Comptes Nationaux pour les trois marques du Groupe. Je suis revenue chez Manpower en 2016, au poste que j’occupe toujours aujourd’hui. Entretemps, j’ai développé de nombreux projets plus personnels : j’ai créé l’association Les Petits Oliviers en 2009, et participé à plusieurs rallyes automobiles… entre autres !
Pouvez-vous nous en dire plus sur l’association Les Petits Oliviers ?
En 2009, je cherchais un moyen d’aider le village rural de Kabylie dont je suis originaire, car ce très bel endroit manquait d’équipements et de lieux de vie. Une bibliothèque m’a semblé une bonne idée : c’est un lieu de rassemblement pour tous, notamment pour les jeunes. Avec le concours de la région, le projet a vu le jour en 2019. Cette bibliothèque comprend une ludothèque, une salle de réunion, un cyber café et même une association sportive.
Quand avez-vous participé à votre premier rallye automobile ?
J’ai participé à ma première course en tant que pilote en 2015, pour le Rallye Aïcha des Gazelles, qui permet de soutenir des projets humanitaires. Avec ma copilote, il a d’abord fallu monter le projet, trouver une voiture et des sponsors. Pour lever des fonds, nous avons sollicité des entreprises de nos villes et de nos réseaux respectifs. La plupart ont été très réceptives, et c’était encourageant de constater l’élan que ce projet suscitait autour de nous.
Ensuite, la course en elle-même a été une expérience extraordinaire. Nous devions rejoindre l’arrivée en effectuant le moins de kilomètres possibles : 8 jours en plein désert, sans téléphone, avec une boussole et une carte comme seuls outils. Au fil du parcours, l’objectif est de s’aider au maximum entre équipages, parce que solliciter l’équipe d’assistance technique entraîne des pénalités – cela crée une vraie solidarité.
Vous avez participé à d’autres rallyes depuis ?
Oui ! L’année suivante, en 2016, de nouveaux sponsors nous ont rejoints et nous sommes reparties. Idem en 2018, mais en Argentine cette fois, pour le Trophée Roses des Andes.
À quand la prochaine course ?
À l’automne 2020, je pars à la découverte d’un nouveau pays d’Amérique latine pour la Bolivie Aventura Cup, une autre course 100% féminine. Encore une fois, la finalité est caritative : avec ma copilote nous soutenons une association qui aide les jeunes de La Paz à travers des activités sportives. Le premier challenge sera de gérer l’altitude, car une partie de la course se déroulera à 5 800 mètres, contre « seulement » 4 800 mètres en Argentine… Il va falloir nous dépasser.
Pour monter ce projet, j’ai sollicité un nouveau sponsor en lien direct avec mon Executive MBA à Paris… l’EDHEC ! Je suis ravie que l’école ait accepté de me soutenir. En tant que femme qui reprend ses études pour développer son leadership, je porte un message fort qui résonne avec son ADN.
"Pour la Bolivie Aventura Cup, j’ai sollicité un nouveau sponsor… l’EDHEC ! Je suis ravie que l’école ait accepté de me soutenir. En tant que femme qui reprend ses études pour développer son leadership, je porte un message fort qui résonne avec son ADN."
Pourquoi avez-vous ressenti le besoin de suivre cet Executive MBA sur le campus Edhec Paris ?
Au fil de mon parcours, je me suis formée essentiellement sur le terrain. Malgré une belle évolution, à quarante ans je me posais la question de mon avenir professionnel : comment aller plus loin ? De quoi ai-je envie pour la suite ? Dans quelle direction évoluer ? Je sentais que pour m’ouvrir de nouvelles perspectives j’avais non seulement besoin de renforcer mon profil, avec un diplôme reconnu, mais aussi de consolider mes compétences dans des champs stratégiques, notamment en finance.
Un ami m’a parlé de l’EDHEC Executive MBA de l’EDHEC à Paris, qui existe également sur le campus de l’EDHEC à Lille, et m’a conseillé de contacter l’école. J’avais peur de ne pas être au niveau, mais je ne me suis pas découragée : je me suis dit que si je pouvais réussir un rallye en plein désert argentin, je pourrai relever le défi de la reprise d’études ! Mes interlocuteurs à l’EDHEC m’ont rassurée sur l’ouverture d’esprit de l’école, et sur l’importance de la motivation et de l’esprit d’initiative. J’ai décidé de me lancer.
"À quarante ans, j’avais non seulement besoin de renforcer mon profil, avec un diplôme reconnu, mais aussi de consolider mes compétences dans des champs stratégiques."
Vous menez de front une carrière, des projets personnels prenants, une vie de famille et désormais un Executive MBA. Quels conseils donneriez-vous aux professionnels qui se demandent comment intégrer un programme de formation à leur emploi du temps déjà chargé ?
Aujourd’hui mes enfants son grands – ma fille est étudiante, et mon fils au collège. J’ai pu leur expliquer mon projet et ils étaient en mesure de comprendre pourquoi mon rythme allait être intense pendant ces seize mois. Ils m’ont tout de suite soutenue. Et aujourd’hui, c’est plutôt drôle de se dire que nous avons tous des devoirs à faire le soir…
Mais quel que soit l’âge des enfants je pense qu’avec une bonne organisation tout est gérable. D’autant qu’on partage ces interrogations avec les autres membres de la promotion : on peut en parler, échanger, se soutenir. Ensemble, nous nous disons régulièrement que le programme ne dure que 16 mois. C’est comme participer à une course, une fois arrivés au bout on ne retient que les bons moments et on oublie la difficulté.
Vous n’avez pas tout à fait terminé le programme. Qu’en retenez-vous à ce stade ?
Les deux premiers mois ont été très intenses. Mais comme j’avais eu la chance d’obtenir un financement, je me suis sentie responsable et je me suis accrochée. Et heureusement ! Une fois ces premiers mois passés, j’ai l’impression d’avoir trouvé un rythme, un équilibre. Des cours aux business trips, l’ensemble du programme de cet Executive MBA, que j’ai suivi à temps partiel à Paris, est passionnant. À Seattle et à Tokyo j’ai découvert des écosystèmes économiques et culturels complètement différents, c’était très enrichissant. Mais si je ne devais retenir qu’un point fort de ce MBA, ce serait le Projet de Consulting. Je l’utilise comme une opportunité pour construire mon prochain projet : la création, en 2021, de la première course féminine en véhicules électriques, mixant voiture et trek. Une nouvelle aventure passionnante…
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