L’EDHEC et JobTeaser organisent un événement sur les aspirations professionnelles des nouvelles générations

L’événement « Repenser le recrutement de la Gen Z en 2025 », s’est articulé autour de plusieurs temps forts. Manuelle Malot, Directrice du Centre NewGen Talent (le centre d'expertise de l'EDHEC sur les aspirations, comportements et compétences des nouvelles générations de diplômés) et Michael Giaj, responsable des études chez JobTeaser, ont d’abord présenté les résultats de l’étude « Début de Carrière : Que veulent les jeunes diplômés en 2025 ? ». Cette enquête, menée auprès de 6000 futurs diplômés, traite de leurs attentes vis-à-vis des entreprises et de leur carrière.

Premier emploi : une étape transitoire pour les jeunes diplômés

Contrairement aux idées reçues, l’étude révèle que le travail reste en 2025 une source majeure d’épanouissement pour les jeunes interrogés (94 %), et l’entreprise est perçue positivement par 83 % d’entre eux. Une observation partagée par Isabelle Bonhomme, directrice du recrutement et du développement RH chez Saint-Gobain, rencontrée pendant l’événement : « L’entreprise est un lieu de lien social. La présence sur site, les échanges avec son équipe ou ses collègues sont des expériences enrichissantes pour un collaborateur. ». Cependant, si elle est jugée collaborative (77 %) et captivante (71 %), l’entreprise est aussi considérée comme stressante (76 %) et compliquée (70 %). De plus, percevant leur début de carrière comme une phase transitoire, 40 % des étudiants n’envisagent pas de CDI en sortie d’études.

L’étude met également en lumière la durée idéale d’un premier poste, estimée en moyenne à 18 mois, avec des disparités selon les profils : 12 mois pour les universitaires et 23 mois pour les ingénieurs. « Cette donnée fait écho à la réalité du monde des entreprises : le turnover des nouveaux entrants s’accélère, constate Cendrine Maillard, Directrice du Développement RH chez Coopérative U. Cette nouvelle génération recherche l’autonomie, la richesse des missions et une hiérarchie plus horizontale. Elle veut s’émanciper des schémas traditionnels. ». En effet, plus de la moitié des jeunes (58 %) anticipent un changement de métier sous deux ans, et 56 % envisagent une réorientation au cours de leur carrière. Ces choix sont amplifiés par les transformations technologiques, notamment l’IA, qui inquiète 28 % des étudiants et 33 % des managers. « En résumé, la nouvelle génération ne tourne pas le dos à l’entreprise, mais elle aspire à maîtriser les conditions de son engagement, a conclu Manuelle Malot. Managers et recruteurs doivent repenser leurs modèles pour répondre à cette quête de sens, de flexibilité et d'employabilité. ».

S’ouvrir à de nouvelles perspectives en recrutement

En plus de la présentation de l’enquête, les décideurs RH et les experts en gestion de carrière ont assisté à une « Pitch Battle » opposant trois responsables des ressources humaines, sur trois thématiques clés : l’expérience candidate, la marque employeur et le recrutement en contexte de pénurie. L’événement s’est conclu par une conférence intitulée « Comment l’intelligence artificielle redéfinit les approches RH », animée par Michelle Sisto, Professeure à l’EDHEC.

La présentation de l’étude, tout comme ces différentes initiatives, ont permis aux professionnels d’affiner leur compréhension des comportements des nouvelles générations, mais aussi d’explorer de nouvelles idées en matière de recrutement, comme le souligne Gabriel Marvier (EDHEC 2019), Managing Consultant chez Capgemini Invent : « Ce type d’événement est précieux, car il me permet d’échanger avec mes pairs dans un esprit de transparence et open source qui m’est cher, particulièrement dans un écosystème comme celui du conseil, où la concurrence est forte. Cette matinée a été une véritable source d’inspiration. Mieux comprendre les aspirations et attentes des nouvelles générations nous aide à mieux valoriser nos métiers et la diversité des expériences qu’ils offrent et à proposer des expériences plus flexibles, au-delà du traditionnel CDI. ».