L’EDHEC organise la 1re édition des EDHEC Vox Dialogues
Le mardi 2 juillet 2024, le campus parisien de l'EDHEC Business School a accueilli la première édition des EDHEC Vox Dialogues. Cette nouvelle série de conférences a pour objectif de proposer un espace de réflexion et de discussion en ligne avec les grandes priorités du nouveau plan stratégique 2024-28 de l’école. Première thématique : « Réinventer l’entreprise pour régénérer la planète : un défi pour la génération 2050 ? ». L'EDHEC a convié des professeurs-chercheurs de l’école, des représentants du monde de l’entreprise, ainsi que le philosophe et essayiste Gaspard Koenig pour esquisser des pistes de réponses à cette vaste question.
Définir l’entreprise « net positive »
Animée par François Miquet-Marty, Président du Groupe Les Temps Nouveaux, la table ronde a débuté par une introduction au concept de l’entreprise « net positive ». Emery Jacquillat, Président de Camif et Co-fondateur de la Communauté des Entreprises à Mission, et Ludovic Cailluet, Associate Dean de l'EDHEC Centre for Responsible Entrepreneurship, ont présenté respectivement les notions d’impact positif (les bénéfices environnementaux, sociaux et sociétaux générés par l'entreprise) et de "Responsible by design" (l'intégration des principes de responsabilité sociale et environnementale dès la conception de l’entreprise). Ces deux fondements sont au cœur du modèle de l’entreprise « net positive », qui désigne des organisations créant plus de valeur sociale, environnementale et économique qu'elles n'en consomment, ou n'en détruisent.
Olga Kokshagina, Associate Professor in Innovation and Entrepreneurship à l'EDHEC et Membre du Conseil national du numérique, a montré comment la technologie peut être une solution pour réinventer notre façon de travailler, nos modèles de production ou de gouvernance, et plus généralement les modèles d’organisations.
Sophie Chassat, Senior VP Sustainability chez Accuracy et Administratrice de sociétés a souligné que la transition des entreprises vers des modèles durables ne peut se faire sans la convergence des intérêts généraux, tels que la préservation de la biodiversité, et privés, comme le profit.
Créativité et innovation : moteurs du changement
La seconde partie de la table ronde a été consacrée au roman Humus, dans lequel Gaspard Koenig raconte l'histoire de deux étudiants en agronomie soucieux de répondre, chacun à sa manière, à la crise écologique. Kevin lance une startup de vermicompostage, tandis qu'Arthur s'efforce de conserver la ferme familiale. Leur parcours, de la campagne normande à la Silicon Valley, explore les défis actuels liés à la mobilité sociale, à l'écologie et à la vie rurale.
Lors de son intervention, Gaspard Koenig a mis en évidence la capacité de l'écologie à inspirer de nouvelles voies de transformation au service du bien commun. Il a également commenté les trajectoires des personnages d'Humus, afin de mettre en lumière la tension entre la volonté de bâtir un monde plus durable et les contraintes imposées par la réalité.
Dessiner l’avenir
La soirée s’est poursuivie par un tour de table des intervenants, au cours duquel chacun a mis en perspective des modèles d’entreprises (les entreprises anglo-saxonnes et les entreprises européennes), des typologies de gouvernance (les entreprises familiales et celles dirigées par différents actionnaires), ainsi que différentes politiques d’inclusion. L'objectif : dégager des propositions de modèles d’entreprises et de gouvernance vertueux.
René Rohrbeck, professeur de stratégie à l’EDHEC a conclu l’événement en présentant les objectifs du Centre for Net Positive Business, qu’il est en train de créer dans le cadre des projets du nouveau plan stratégique Générations 2050 de l’EDHEC. Ce nouveau centre de recherche se donnera pour mission de contribuer à l'évolution des modèles d’entreprises et construira un référentiel de mesure de cet impact positif.