Les campus de l’EDHEC affichent leur engagement contre les VSS
Citécom, la junior agence de communication d’étudiants de l’EDHEC a lancé un concours d’affiches pour sensibiliser les étudiants aux VSS (violences sexistes et sexuelles) et promouvoir la plateforme créée par l’école pour les signaler. De cette initiative est née une série de visuels conçue par la gagnante du concours, Phoebé Piat, une étudiante en année de Pré-Master.
Sensibiliser autrement à toutes les VSS
Diffusées sur l’ensemble des campus de l’EDHEC (Lille, Paris, Nice), ces trois affiches ont pour ambition d’évoquer la diversité des cas de VSS (agressions verbales ou physiques, outrages) et se distinguent par leur originalité graphique et textuelle.
Une approche inclusive
Destinées à tous les étudiants de l’école, les affiches abordent des problématiques touchant les jeunes générations (l’envoi non désiré de « nudes », le consentement lors d’un rapport sexuel ou les insultes homophobes) et se détachent des représentations standards, comme le précise Phoebé : « Les campagnes d’affichage sur les VSS montrent souvent des femmes dans des situations de détresse. J’ai fait le choix de ne pas personnaliser l’affiche - aucun visage n’apparaît -, cela me permet de m’adresser au plus grand nombre, peu importe le genre, l’âge ou l’orientation sexuelle. »
Une esthétique différenciante
D’un point de vue visuel, les affiches s’inspirent de la pop culture, à travers des couleurs franches et des compositions au ton assez léger - représentations de fruits et de pâtisseries - afin de « créer une atmosphère moins pesante que ce qui est proposé d’habitude sur le sujet, pour mieux libérer la parole ». Cette esthétique assure aussi aux affiches une visibilité effective dans les couloirs de l’EDHEC : « J’ai utilisé des couleurs flashy pour que la campagne ressorte sur les murs des campus et attire l’œil des étudiants. ».
Des slogans accrocheurs
Cette campagne de sensibilisation recourt également à de courtes narrations, où sont confrontées des situations de la vie quotidienne et des comportements attribués aux VSS, pour mieux en montrer le caractère brutal et illégitime : « Forceriez-vous quelqu’un à manger un chou à la crème ? Non. C’est pareil avec un rapport sexuel. » ou encore « Forceriez-vous quelqu’un à regarder un tableau ? Non. C’est pareil pour vos nudes non sollicités. » Des formules percutantes, où Phoebé met en lumière l’origine des VSS – l’imposition à l’autre de son désir ou de son point de vue –, un angle peu abordé dans la sensibilisation à ce type de violence : « Pour que les affiches se démarquent, j’avais envie de parler du moment qui précède le comportement violent, le consentement, un acte courant dans beaucoup de situations de la vie quotidienne et que nous ne questionnons pas assez dans le champ de l’intime ».
Valoriser la parole des étudiants
Le concours a été l’occasion pour l’EDHEC de mettre en lumière les solutions innovantes imaginées par ses étudiants pour faire face aux VSS. Au regard la gravité de tels comportements, l’école réaffirme son engagement à lutter avec eux contre ces violences : par la mise en place d’actions préventives (journée de rentrée dédiée, dispositif de formation à la lutte contre les VSS destiné aux responsables associatifs) et d’outils, comme la plateforme de signalement, afin que de tels agissements ne puissent se produire sur les campus ou durant les moments de convivialité.