Management bienveillant et RSE : ce qu'attendent les jeunes générations
Les jeunes ont une image de l’entreprise globalement positive, c’est ce qui ressort de l’étude « NewGen for good : comment la nouvelle génération va transformer l’entreprise ? ». Parcourez en la synthèse dans cet article de Manuelle Malot, initialemement publié dans The Conversation.
Les jeunes ont une image de l’entreprise globalement positive, c’est ce qui ressort de l’étude « NewGen for good : comment la nouvelle génération va transformer l’entreprise ? » que nous avons menée. Ainsi, les futurs diplômés sont respectivement 69 % et 18 % à déclarer avoir une vision du monde de l’entreprise « positive » et « très positive ».
Pour les quelque 2 700 étudiants en fin de deuxième année d’études supérieure que nous avons interrogés, l’entreprise est notamment un « cœur économique », avec « un rôle central dans le dynamisme du monde », car c’est elle qui « crée les emplois », « fait avancer les causes », et c’est donc « par elle que le changement arrive ».
Les futurs diplômés estiment que « l’entreprise a le pouvoir de transformer l’humain » en offrant un espace de dépassement. L’entreprise, perçue comme « un lieu de rencontres, de réseaux et de socialisation », est le lieu d’une aventure collective. Mais les jeunes diplômés estiment aussi que les entreprises détiennent le pouvoir économique et donc la responsabilité de changer les choses.
Pas de naïveté
Les jeunes n’ont pas pour autant une vision naïve de ce qui les attend dans leur vie professionnelle. Ils sont conscients que l’efficacité peut se faire « au détriment de l’épanouissement personnel et des relations humaines ». L’entreprise renvoie parfois l’image d’un « monde ancien », « vertical et compliqué », « peu efficace », et manquant de diversité.
C’est pourquoi 61 % des futurs diplômés interrogés estiment que les entreprises sont amenées à beaucoup se transformer, et ce dans les 5 prochaines années.
Parmi les transformations souhaitées, la principale concerne les relations de travail et le respect des personnes (57 %). Ils souhaitent ainsi le développement d’un management bienveillant et l’optimisation des conditions de travail, car « le bien-être permet de meilleurs résultats qu’une pression continue », souligne l’un des participants à l’enquête.
La deuxième transformation souhaitée est relative au respect des principes du développement durable et de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) (46 %). Une tendance d’ailleurs plus marquée chez les femmes que chez les hommes interrogés. Selon les futurs diplômés, l’entreprise doit notamment « améliorer son impact sur la société » en prenant en compte davantage « son empreinte écologique ».
Des valeurs à considérer avec attention
Enfin, les futurs diplômés souhaitent que l’entreprise transforme sa façon de traiter les sujets en portant un regard neuf sur les problèmes rencontrés (45 %). Il s’agit là de « fluidifier la prise de décision en entreprise avec une hiérarchie plus horizontale, en privilégiant la concertation aux échelons décisionnels les plus pertinents en fonction des problématiques à traiter ».
Les enseignements de l’étude sont d’autant plus important pour les recruteurs que les futurs diplômés insistent sur le fait qu’ils choisiront leur entreprise avant tout en fonction de leurs valeurs, plus encore que sur la promesse d’une politique salariale ou de gestion de carrière avantageuse. À la question « quelle importance accorderez-vous à chacun de ces critères dans le choix de votre employeur ? », les réponses les plus fréquentes concernent en effet la diversité des collaborateurs et la démarche RSE.
À l’heure de la loi Pacte, où les entreprises se dotent d’une « raison d’être », ce sont de précieuses informations à considérer pour anticiper des recrutements qui deviennent de plus en plus difficiles…
Cet article s’appuie sur l’étude « NewGen for good : comment la nouvelle génération va transformer l’entreprise ? » publiée par le NewGen Talent Centre de l’EDHEC Business school.
Cet article est co-publié avec The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article sur The Conversation.